Aubervilliers ça commencait mal, ça a fini top !
Lundi 10 juillet, on est arrivé, pas de place pour poser le camping-car légendaire, on fait quoi ! on cherche un coin qui respire dans ces fichus parkings, ouf ! on y va, marche arrière sensible et c’est parti ! des jeunes filles courent vers nous, vous restez ! vous restez ! oui ! elles sont quatre entre 10 et 15 ans à se saisir des jeux et c’est parti ça rigolent non stop. Le fait de changer de lieu, on pensait que c’était mort et non ! un groupe de 7 jeunes arrivent au loin, on s’attendait qu’ils passent leur chemin et non ! c’est chez nous qu’ils venaient. Ils s’installent, prennent les cartes, tous ce qui sert à passer le temps et c’est parti ! d’autres aussi s’y collent et là c’est top ! une trentaine de jeunes de tous âges se posent là spontanément avec une délicatesse étonnante. Merci, c’était émouvant et surtout ça sentait l’envie d’y être. Les parents se rapprochent et on boit le thé ensemble, on se parle, se côtoient, je vous le dis, c’est une soirée d’une immense profondeur d’humanité. Un homme me raconte, il vit seul avec le smic depuis 20 ans au dernier étage de la tour collé à notre terrasse improvisé, il se présente comme prisonnier économique de son smic impossible de bouger, ni de vacances, pas le sous pour et ça dure depuis 20 ans, il est d’une totale humilité et timidité, il s’efface et réapparaît toute la soirée, jusqu’à notre départ il sera là à 5 m, seul et sans bouger. Ça arrive sans s’y attendre !