UN PROJET NÉ À CLICHY-SOUS-BOIS.

En 2010, j’ai vu l’exemple le plus criant de la difficulté à faire travailler ensemble mairie, habitants et jeunes des quartiers. Cet épisode a été le déclencheur, l’étincelle, pour lancer les médiations nomades. Cela s’est passé à Clichy-sous-Bois, co-écrit Yazid Kherfi (2017), fondateur de l’association Médiation nomade. Avec l’association Pouvoir d’Agir 93, et le soutien financier de la fondation Abbé Pierre, Yazid Kherfi souhaite rénover un local au coeur du quartier du Chêne Pointu pour accueillir les jeunes – dont celles et ceux qui errent – en soirée. Mais ce projet peine à se mettre en place. Il faut dire qu’après les émeutes de 2005, restées dans la mémoire des habitant·e·s et des élu·e·s, le contexte peut s’avérer de leurs points de vue peu propice à ce genre d’initiative. Entendant les inquiétudes de certain·e·s, autant que les besoins des adolescent·e·s, Yazid Kherfi propose alors d’installer un dispositif nomade : un camion qui viendrait tous les vendredis soirs au coeur de cette cité délaissée et délabrée. C’est ainsi que l’aventure associative Médiation nomade nait ! 

UN PROJET QUI SE DÉVELOPPE DEPUIS DIX ANS. 

Depuis le travail de fond mené au Chêne Pointu, le camping-car et la camionnette de Médiation nomade ont parcouru près de 60 000 kilomètres. En dix ans, ces deux dispositifs itinérants se sont installés dans 99 villes 63 villes franciliennes et 36 villes en dehors de l’île-de-France. Constituée aujourd’hui d’une équipe de trois salarié·e·s, elle s’attache à (re)tisser du lien entre les acteur·rice·s de terrain, les habitant·e·s des quartiers populaires et les jeunes désinstitutionnalisé·e·s – dans l’objectif d’amorcer et de contribuer à un (re)dynamisme sur des territoires paupérisés, et bien souvent abandonnés. Faire lien à travers le dialogue et(ou) des actions particulières (ateliers de graffitis, d’écriture, des débats, etc.), c’est bien là le projet de Médiation nomade. 

 

 

En France

Auvergne-Rhône-Alpes, Belleville-en-Beaujolais, Lyon, Saint-Étienne,  Saint-Fons, Valence, Vaulx-en-Velin, Vénissieux Bourgogne-Franche-Comté, Autun, Chalon-sur-Saône, Charité-sur-Loire, Nevers ; Bretagne, Lorient ; Centre-Val-de-Loire, Amboise, Dreux, Lucé ; Grand-Est, Bar-le-Duc, Colmar, Creuztwald, Saint-Dizier, Sedan ; Hauts-de-France, Compiègne, Montataire ; Île-de-France (cf. carte suivante) ; Mayotte, Mamoudzou ; Normandie, Évreux ; Nouvelle-Aquitaine, Châtellerault, La Rochelle, Poitiers ; Occitanie, Béziers, Carcassonne ; Pays de la Loire, Nantes ; Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Arles, Avignon, Marseille, Nice, Salon-de-Provence ; la Réunion

En Île-de-France

Paris (75), 11e, 12e, 14e, 18e, 19e, 20e ; Seine-et-Marne (77), Dammarie-lès-Lys, Lagny-sur-Marne, Le Mée-sur-Seine, Moissy-Cramayel ; Yvelines (78), Chanteloup-les-Vignes, La Verrière, Limay, Les Mureaux, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville,  Richebourg, Sartrouville, Trappes, Verneuil-sur-Seine ; Essonne (91), Corbeil-Essonnes, Épinay-sous-Sénart, Grigny, Longjumeau, Quincy-sous-Sénart, Ris-Orangis, Vigneux-sur-Seine, Viry-Châtillon ; Hauts-de-Seine (92), Bagneux, Châtillon, Colombes,  Gennevilliers, Issy-les-Moulineaux, Malakoff, Nanterre, Villeneuve-la-Garenne ; Seine-Saint-Denis (93), Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Bondy, Clichy-sous-Bois, Dugny, Épinay-sur-Seine, Montreuil, Pantin, Pierrefitte-sur-Seine, Romainville, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Tremblay-en-France ; Val-de-Marne (94), Boissy-Saint-Léger, Champigny-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Créteil, Villeneuve-Saint-Georges, Villiers-sur-Marne ; Val d’Oise (95), Argenteuil, Beaumont-sur-Oise, Cergy, Ermont, Herblay-sur-Seine, Louvres, Montmagny, Persan, Sarcelles, Taverny, Villiers-le-Bel

UN PROJET QUI SE DÉPLOIE. 

Et si des associations, des mairies, des équipes de prévention spécialisée ou de médiation sociale s’appropriaient ce dispositif itinérant et nocturne ? C’est, aujourd’hui, l’un des enjeux de Médiation nomade : accompagner des structures et des équipes à monter, sur leur territoire, des espaces de dialogue nocturne – pour leur permettre, entre autres, de mieux comprendre ces territoires souvent peu inclusifs, les points de vue des habitant·e·s de ces quartiers (y compris des jeunes) et de proposer des actions adaptées. 

 

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